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Verdon
"Tom et je ris"
Copyright Pehuen Grotti

GMHM

7 sept. 2012

Val d'orco



L'été tire ses dernières longueurs sur le massif, et je ne peux m'empêcher de saliver sur les projets qui pourraient faire avant la rentrée... La rentrée des classes... Ca doit bien être la vingtième de ma vie! Ca cause. J'aime pas trop la fin du mois d'Août en général... Mais bon là on est que le 20 et je sais que rien n'est encore joué, je fouine donc et retourne encore une fois mon répertoire pour trouver le grimpeur qui sera dispo et motivé pour les mêmes choses qui me font vibrer. Pas besoin de tergiverser longtemps, on prend les mêmes et on recommence! Arnaud est fin énervé. Après une ouverture servie sur un plateau d'argent, il est prêt à me renvoyer l'ascenseur et à partir pour une voie nouvelle.
On se rappelle dans deux jours!



Deux jours de trop visiblement... Passé au travers de son épaule dans un craquement que l'on sait être dangereux de conséquences, il m'appelle avec une voix des jours tragiques. Quelqu'un serait mort? Non, c'est juste des projets qui se décalent pour un temps. Les boules quand même! C'est fou à quelle point une petite blessure peut vous plomber le moral. Tout s'effondre pour un moment. Mais ce n'est que partie remise. Tant pis! Dans un mois tout ira mieux...

Orecchio del Pachiderma, 6b, un bijou!

Plus bas dans la vallée, le même scénario est en train de se jouer. Un brin moins dramatique puisqu'il n'est pas ici question de déchirure, entorse ou autre poulie mais juste un désistement à la dernière minute  qui bascule un peu les plans d'un Foissac visiblement agacé.

Seb dans le haut de Rattle Snake, facile le mec
Le bougre comptait sur Mathieu Maynadier pour quelques jours en montagne... Terrible, que dis-je! dramatique erreur stratégique! L'insaisissable mémé a encore frappé. Viendra, viendra pas? Hé Ho je suis là.. Hé ho, en fait je vais là... Où plutôt là! Héhé dommage pour toi! La truite nous a filé entre les doigts une nouvelle fois...

Encore l'oreille, la base!
Bref, le bon Seb se retrouve carreau, ni Val d'Orco, ni fissure à Cham... Mais la vie est bien faite et vite nos calepins se croisent et le projet se concrétise finalement. C'est décidé, demain nous partont fister tout ce qu'on peut dans les belles italiennes. Ca promet!



Découvrir une nouvelle technique, un nouveau spot, n'est jamais facile. On se met un peu en danger et l'égo en prend un coup. Le bilan est là, je suis au pied de le fissure Kosterlitz, un bloc de 5 mètres côté 6b, en pures verrous de main. Et je ne lève pas la deuxième patte!
Il fait chaud, j'ai mal aux pieds, aux mains et surtout je sens Dame Pouffiace me piétiner ce qu'il reste de ma fierté de grimpeur. Seb en bon pédagogue me soutient et me coach pendant cette rude épreuve. Mais je dois avouer que sa démonstration rando en basket tourne un peu chez moi à l'agacement.
Bref, deux heures plus tard, et encordé (!) je finis par voir le haut du bloc. Je suis défoncé, mes petites menottes me font mal...
Ho! Tissipissou! T'as pas encore compris que la fissure c'est de la douleur?? Alors bouge toi le cul et torche nom de Dieu!!

                                 

Seb a pas encore forcé un brin, il est fin excité. Alors feu! On va tater de la fissure grandeur nature parce que cette version de nain m'a un peu saoulé. Un 6b+ de 35 mètres, avec un crux en verrou de points et main nous assure qu'on n'est pas venu là pour rien. "Juste pour cette longueur je regrette pas les 2h et demi de bagnoles".
Un 6c+ juste à droite me fait découvrir le plaisir sadiques des verrous de doigts... et je commence à aimer ça! Décidément Albert Dupontel a la dalle, il me propose d'aller tater un peu plus dur et un peu plus raide... Why not? Ce 7b+ délicat de 10 mètres me met en transe, pas de croix ce soir mais l'envie de retourner mettre les doigts dedans au plus vite. 

                                   
Après un diner aux chandelle avec ma copine Foissac, et un réveil qui sonne un peu trop tôt, nous approchons le pied du Caporal. Le temps baché nous permet de grimper sur une face Sud absolument majeure. Fissures a doigts, a main, dalles, offwidth, tout y est en version minimoi. Le Petit Yosemite, c'est ici, et ça donne vraiment envie d'aller voir le papa outre atlantique!


Après la classique "Orecchio del Pachiderma", cette fissure esthétique complètement collector, nous bifurquons sur "Rattle Snake" pour une voie de 6 longueurs en 6c max. Un délice tout simplement!!

Seb dans son style favoris, la dallouze!

Majestueuse! 
                               
Un repas frugal à Ceresole se transforme en orgie de saucisson et de tome... Pfouhaa, on bouge plus. On décide en tout humilité d'aller dérouler dans la fissure Edlinger et pourquoi pas enchainer sur une offwidth déversante, sur un bloc plus à droite, un 7a+ apparemment.

Le problème majeur, c'est qu'il nous faudra 4 heures pour torcher en mauvais style le 6c+ à Patrick...! Et on verra jamais la fissure en 7a+ un peu plus loin... Même pas on a pris de photos tellement on était à bloc! Mais le spectacle devait assurément être tordant!
"Prends moi... Ha non... sisisiii HHHaaaa" Je me retrouve pendu comme une merde sur un verrou, les pieds dans la choucroute! Pour Foissac, c'est carrément les doigts coincés, impossible à ressortir. On aura rigolé c'est déjà ça!


Un 6a CO-LLEC-TOR! (Où j'ai d'ailleurs failli béner plus d'une fois...)

Le lendemain au réveil on se demande si un rouleau compresseur a pas fait un pti détour sur notre tente, on est massé, tordu, mais encore un peu gugu pour se faire mal une dernière fois, c'est tellement bon!



On retourne croiter le 7b+ du premier jour, des mouvs de verrous de doigts géniaux et une technique à laquelle on se familiarise peu à peu. Fissure je t'aime!

Un gros merci à Foissac (le plus gaulois de tous les Ron Kauk) pour ces journée démentes. Et à Mémé la baltringue... sans lui j'aurai peut être découvert la fissure que l'année prochaine, quel dommage!

A plus

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