---- -- ------ - - --- -Tu sais c'que c'est la différence entre les poubelles et ta femme??
- Heu non...
- Y'en a pas, tu les bourres toute la semaine et tu les sors le week end..."
Zoom sur le zinzin de l'espace
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Cet extrait, assez rude au premier abord, d'un dialogue entre un maître et son disciple reflète bien le type de communication que l'on pouvait rencontrer ces derniers jours autour de la Reine Meije (aussi appelée par R. Renaud "Ma montagne", au même titre d'ailleurs que les Tenailles ou le mythique Ama Dablam...).
Et pour cause, une partie du groupe de jeunes varappeurs auquel j'ai le loisir d'appartenir était de sortie dans le coin, Moulinator en tête, avec derrière trois jeunes (Estelle Dall'Agnol, Simon et moi) fermement décidés à le supporter . Et à en découdre par la même occasion pour montrer au vieux ce qu'est "l'anthologie du grand libre en crampon". Cette doctrine prônée par le schizophrénique (mais néanmoins habile montagnard) Simon Rémy sera mise à rude épreuve pendant toute la durée de ce stage court et intense. L'objectif (savamment modifié d'un enchaînement à la Berhault vers une escalade à l'échelle humaine) est de gravir une (et non les trois) face nord de la Grave par un itinéraire corsé à savoir la très classe "Salsa pour trois étoiles".
Nous franchissons donc les Enfetchores de gauche pour dormir au Promontoire.
Ces découvertes nous permettent de faire passer le temps. La longue escalade jusqu'à la brèche de la Meije nous glisse gentiment au refuge où nous avons réservé. Anticipation oblige, il nous reste 4 places... sur la DZ! Les chouchous (Estelle et Tof) ont droit à un prêt gracieux de duvet Valandré par les gardiens, quant à Simon et moi, nous nous empilons sous une chappe de couvertures en espérant que la nuit ne soit pas trop rafraichissante.
Le réveil peu après est brutal, sordide, ignoble voir même repoussant, mais il est obligatoire. L'appétit à ces heures n'est toujours pas de la partie. On fera sans. L'accès à la face par la remontée à la brèche me laisse un goût comparable à celui du réveil (Une sale douleur au genou me privant du plaisir que procure la remontée de cette taupinière) On redescend de l'autre côté en direction de notre projet...
Le plaisir commence ici, au pied de cette ligne imaginaire. "Imaginaire?!!" (Vous pensez que j'en fais trop??) Ce n'est pas juste une vue de l'esprit au regard du matériel en place... Un cablé!! + un piton dorénavant... Démerdez vous donc pour suivre le vague tracé donné par le topo en vous fourvoyant le moins possible.
Moulinos assure Sim dans une longueur bien raide du bas de la face |
Hède après quelques belles longueurs |
Estelle n'étant pas surguronzée pour gouter aux joies de la varappe en tête dans cette zone, je m'envoie tout devant pour finir en reptance totale dans la partie sommitale, ayant légèrement fait sauter le rupteur mental sur la fin de parcours (cf plus loin).
Des conditions de malade donc avec une glace souvent très bonne dans des passages fort raides (quelques bémols malgré tout dans de rares sections où la prudence est de mise avec une neige couscous posée sur des dalles royales). Un bonheur simple et authentique...
Nous progressons dans la bonne ambiance, des longueurs ponctuées d'humour grinçant (en dessous de la ceinture, voire même au fond de la fosse septique) dont je me délecte perversement. Les relans misogynes me peinaient un peu au début de part la présence féminine dans notre groupe de consanguins... Finalement "Héde" (comme nous l'avons unanimement surnommée) a tout compris à notre facétie. La verve acerbe de notre coach la fait sourire. Bonnes vibes!
Juste avant le crux |
Petit dièdre sympathique |
Une belle ambiance à la Vigie |
Vivement la prochaine, mais pas de suite...
Couché de soleil sur l'Aigle |
Topo by Moulinos |
Le détail... |
salsa pour 3 feuj ? etrange nom de voie tout cela
RépondreSupprimerBelle voie, félicitation à vous 3 et à Maitre Moulin.
RépondreSupprimerUn petit "chercher Charlie":
http://imageshack.us/photo/my-images/850/arrete.jpg/
ouverture par Tanguy avec ou sans sa mère ?
RépondreSupprimermouahhhhh !
bravo les gars ! et bravo l'écrivain, peut être va tu attirer les foudres de tes pères, mais c'est si drôle !
François (pas le français l'autre)
dans les "jeux de mots caché" :
RépondreSupprimer- couscous royale
et c'est tout ... :( j'ai rien trouvé d'autre ...
combien il en reste ?