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Jeff dans L3 de Flying Circus |
Après quelques laborieuses semaines d'entraînement en ski de randonnée en prévision de l'expé vers laquelle nous nous envolerons le 1er Avril prochain avec le Groupe, me voici à nouveau salivant derrière mon écran blafard, un brin démotivé par ces allers-retours dans les pentes chamoniardes.
Des mecs se pendent allègrement de tout leur sus à des glaçons presque aussi beaux que les fabuleuses draperies haut alpines... L'excitation est palpable et il est difficile de se contenir face à ces visions idylliques. Je prépare donc une entorse en règle à cet entraînement draconien qui commence à peser aussi lourd que mes cuisses dans du dévers.
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L1 |
Je profite donc d'un covoiturage bruyant et tentaculaire pour fuir un instant cette vallée où les bar men ne connaissent visiblement pas ce que "payer sa tournée " veut dire. Il nous faut changer d'air et se tourner vers un pays où l'hospitalité et la gentillesse règnent en Maître.
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L1 |
Départ pour la Suisse (!) et ses glaçons qui défient la pesanteur. Une voiture remplie de poulpes tous plus glaireux les uns que les autres avec toujours autant de finesse dans les répliques. Après avoir été officiellement intronisé "Cochon de Gaza" par le Gros Labbre (en rapport apparemment à mon enveloppe charnelle penchant vers l'Israelisme...) , je me démène tant bien que mal pour relever le niveau intellectuel de cette cargaison sépiesque.
En vain!
Il ne nous reste plus qu'à forcer un peu pour libérer cette testostérone prisonnière du carrosse de Monseigneur Duverney qui nous dépose à bon port, un samedi matin, de bonne heure, au Portail du Paradis.
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Bayol émerge à R1 |
Deux petites heures d'approche pour cette vision irréelle du mur de Breitwangflue et ses fleuves de glace bondissant dans un calcaire parfait. L'émotion est forte lorsque je m'élance finalement dans la première longueur de Flying Circus, cette BASE en mixte du coin. 10 mètres d'avancée avec seulement deux mouvements dans le rocher pour accéder au premier relais de la voie. Une merveille protégée par quelques pitons rouillés fossilisés tête en bas dans le dévers. C'est avec une pressante envie de vomir que j'arrive au relais après un combat douteux qui m'offre l'enchaînement et le droit de rêver au libre dans cette voie mythique. Derrière, Simon, intronisé lui, l'Etalon Elfique du Dry Tooling Français (chacun ses valeurs), démontre ce que randonner veut dire. La cordée qui nous talonne, parfois de très (trop?) près est composée du Poulpe Catalan Royal en la personne d'Arnaud Bayol et de Pierre Labbre Labbre.
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L2, le Poney et la neige |
Simon réverse en L2 et torche le crux avec le sourire. Derrière je rie aussi, un peu plus jaune peut être! Mais l'ambiance n'est pas au Pathos et ça passe à nouveau. Bien heureux d'être contents nous en profitons pour faire quelques images des pieuvres qui essayent de maintenir le rythme derrière l'allure effroyable que nous assénons. Bref, il nous faut penser à la dernière longueur mixte, particulièrement englacée cette année qui procure elle aussi de bien belles sensations. Jeff Mercier et Octave Garbolino enchainent quant à eux Mach3 et Flying Circus dans la journée et complètent la bande intellectuels pendus dans ces longueurs majeures de la Suisse Profonde.
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Relais de nuisance |
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Photo de profil du Beau Labbre |
Merci à eux pour ces instants de délice et à la prochaine...
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