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19 sept. 2011

La Chapoutot-Wings


Le 6b final, dur!




Décidément trop attiré par cette montagne et avant que l'automne ne s'installe définitivement sur la Meije, je profite du dernier créneau de bonnes conditions pour aller varapper à l'aplomb de la 3ème Dent. LA voie dont on ne cesse de dire du bien dans la face sud est donc notre projet avec Renaud Fine. Compagnon de grimp grenoblois, il est tout juste de retour d'un beau tour du monde de la discipline : Yosemite, Nouvelle Zélande, Australie... Des noms qui font rêver...! Tout ce magnifique périple pour se retrouver ici, à la Bérarde. Un temps à l'image de toutes ces belles excursions. Grand beau sur l'Alpe.



Nous dormons au Promontoire où les restes laissés par les gardiens, tout comme à l'Aigle, sont forts appréciables. Petite bière partagée devant un panorama grandiose. Et demain la course et l'excitation de grimper dans ce lieu mythique encore une fois...


Secours au dessus du Chatelleret à la tombée de la nuit
Nous décollons à 5 heures pour rejoindre l'attaque, les craquement sinistres du glacier nous rappellent notre fragile condition dans cet univers chaotique. Un peu pressé par ces bruits inquiétants nous filons rapidement sur l'oasis rocheux et salvateur que nous pensons maitriser un peu mieux... Nous voici partis pour une escalade alléchante!


Notre objectif effilé se dessine et se précise au rythme des longueurs de dalles du" bastion central"

Les cinq cents premiers mètres de dalle que composent cette voie m'enchantent. Un caillou orangé ponctué de quelques spits rend l'escalade accueillante On profite de la vie! 

Sympathique jeux de lumière sur Roche Méane. La timide barre des Ecrins se dévoile peu à peu...


Un petit coup d'oeil à gauche sur l'austère Rateau
Renaud dans une belle traversée du bastion


Arrivés sur les bandes de neige médiane, l'escalade prend une autre dimension. Elle devient intérieure, remonte des couloirs de rocher nauséabonds. Le plaisir de la purge une fois au relais compense la fébrilité de l'escalade pour celui qui grimpe devant.

Nous arrivons finalement quelques longueurs sous le sommet et décidons d'opter pour une variante directe. Déconseillée dans le topo, surement pour la qualité des protections et du rocher, nous nous y engageons quand même... Pour voir!

L'ambiance est bien prenante et l'escalade devient d'un seul coup plus mentale. Les protections sont plus difficiles à trouver et la difficulté monte d'un cran. Le 6a/b en ces hauts lieux se mérite. Le rocher dans l'ensemble est bon mais une chute de ma part en second une longueur plus tôt me fait réfléchir à deux fois sur le choix des prises...

Soulagé d'être parvenu au relais sans encombre, j'en profite pour shooter le Renaud dans le crux.




Une fois parvenu sur les arêtes, un autre spectacle. Le treuillage d'une cordée de trois sur le grand pic. Et oui même si la voie normale n'est "que" du 4, elle se mérite et c'est une course engagée...


Salut Bravo Juliette!
A l'Aigle nous partageons la nuit avec deux niçois qui ont fait la traversée eux aussi. Une bonne ambiance dans cette cabane qui a déjà fait couler beaucoup d'encre...

Ecran 16/9 ème

Lever de soleil sur les séracs du glacier de l'Homme


Pendant la descente nous retrouvons papa maman venus partager un petit déj sur les balcons de la Grave. Comme c'est mignon!! Une pause bien sympathique. Merci à eux!!

Un petit thé??
En voilà un qui a choisi le bon coté de rivière... Dam's ne l'aura pas!!

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