L'office de promotion du glacier blanc présente

  
     Pour ce week end, j'ai déniché un joli petit projet localisé rive droite du Glacier Blanc. Pas beaucoup d'approche depuis le refuge du même nom et un cadre magnifique. J'arrive à guronzer Lionel, un copain guide du Pg de Briançon en lui ventant les mérites de la goulotte de la Petite Sagne. Goulotte forcément classe puisqu'ouverte par un sacré roublard du massif à savoir Arnaud Guillaume himself! Le petit bémol à cette sortie toute tracée sera cependant un manque d'anticipation flagrant de ma part sur les conditions de glace...
J'avais pu noté une sécheresse saharienne sur les faces du glacier noir, mais je ne sais pas pourquoi, j'osais espérer une ligne en condition de ce coté-ci. Bref, une fois arrivé au pied et avoir gentiment patienté une demi heure que le jour daigne bien se lever nous découvrons une ligne composée d'un joli bouchon de neige à mi hauteur, et... c'est tout!

     Plutôt bon joueur, Lionel me propose de tracer au mieux dans les pentouzes de gauche puis de retraverser les arêtes afin de redescendre sur la brèche des Sagnes. Le projet, excellente alternative à mon coup de bluff du jour, me va comme un gant. La neige sur laquelle nous évoluons est comparable à du gros sel mais cette petite course s'avère malgré tout super sympa.



     Aprés quelques longueurs en corde tendu nous butons sur une petite section de dalles sympathiques et faciles à grimper bien que difficile à protéger (comptez un bon coinceur en début de longueur).



Ensuite on poursuit par un petit couloir sans prétention qui nous mène à l'arête.



Cette sympathique petite arête mériterait à être plus connue car elle est vraiment classe avec, en prime, une vue démente sur le Glacier Noir, la Meije et la Barre des Ecrins. La descente par la brêche des Sagnes se fait par un petit couloir débouchant sur une pente raide qui descend sur environ 300 mètres jusqu'à la rimaye.

Lionel sur l'arête en direction de la Petite Sagne

Une petite course bien classe qui mêle pente de neige, mixte facile et traversée d'arête pour notre plus grand plaisir. Il va falloir malgré tout attendre un peu que de la grosse neige bien collante veuille bien se déposer sur les faces du massif sans quoi l'alpinisme printannier va vite se transformer en session varappe à Céuze...

L'austère face nord ouest de l'Ailefroide, somme toute bien sèche!

Une autre procession, bipède cette fois-ci.

Une belle Dame nous surveille en arrière plan

APPEL A CONSOMMATION : 

J'oubliais, après une telle débauche d'énergie, comme dans tout autre course sur ce bon vieux bassin du glacier blanc, une pause au refuge à la descente est à prendre comme obligatoire pour la qualité du service qu'on y trouve. Tartes, salades, boissons et autres desserts vous combleront de liesse.