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Verdon
"Tom et je ris"
Copyright Pehuen Grotti

GMHM

29 mars 2015

En vacances


Etant donné que je n'étais pas allé faire un tour en Patagonie depuis un mois et demi, l'envie d'y retourner était forte, naturellement. Alors en guise de vacances en amoureux, on mise tout sur le confort spartiate, l'humidité, et le froid. Comme ça, juste pour voir.

AH... l'amour!


Avant que le ciel nous tombe sur la tête, nous profitons du soleil pour se remettre du voyage et nous nous délectons d'une petite grande voie avec vue sur Chalten et ses environs.




Mais grimper sur du beau rocher sec tous les jours, apparemment, ce n'est pas la Patagonie. Donc on prend une bonne inspiration avant de rentrer dans la bête, humidement! Tellement humidement et venteusement d'ailleurs que nous allons buter pour arriver au bivouac... On monte notre tente environ 500m en dessous du camp de Piedra Negra, dans des jolies couleurs.



Un petit réveil à 3h du matin plus tard, nous rattrapons notre retard de la veille dans des lueurs encore plus belles.




Ce regain d'énergie permet d'ailleurs à Maëlle de s'essayer au solo sur l'itinéraire sympa qui permet de monter au Paso Guillaumet. On passe dans une jolie grotte sous un bloc coincé. Un essai visiblement payant puisqu'elle n'est pas tombée.




Il est sept heures et nous croisons deux argentins rigolos qui me font penser aux Scrats du même genre que nous avions vu deux mois plus tôt. Il nous demandent le topo et le nom des voies, on les aide comme on peut et on poursuit en direction de la goulotte Coqueugnot Guillot que nous voulons gravir. Avec notre matériel, cette ascension va me transformer moi aussi en Scrat. Nous avons un piolet chacun, 3 broches, une ice twin de 60m et une paire de chaussures d'été, ça va piquer!





On remonte le couloir-goulotte en faisant des longueurs et un peu de corde tendue. Il fait quand même assez chaud et les conditions de regel ne sont pas optimales.




L'arrivée sur l'arête nous fait bien plaisir. Ca commence un peu à tirer, je me félicite encore une fois de ma proposition bien pédagogique et nous continuons. La suite, nous l'avions grimpé l'automne dernier avec le Groupe, des jolies sections de varappe en rocher vraiment très classe qui mènent à la pente finale. Premier sommet patagon pour Maëlle, et derrière c'est le Fitz Roy et le Cerro Torre.



Les rappels avec notre corde de 60 mètres font quand même pas mal de peine mais nous finissons par sauter sur le glacier après une rimaye bien dodue négociée à merveille.



Nous rejoignons Piedra Negra en début d'après midi quand le beau temps se dévoile. Un timing parfait pour faire sécher les affaires.



Le retour à la douceur de vivre du bas de la vallée nous réchauffe et Mère Nature nous gratifie même d'une rencontre... couillue! Ce qui enchante Maëlle, c'est pas tous les jours qu'elle en croise des comme ça.



La petite pause bloc réglementaire nous permet de nous refaire la cerise quelques jours à Chalten avant de repartir se mettre une deuxième salve en montagne. On n'a pas décidé de faire super original, alors on monte faire la goulotte voisine sur le même sommet, la « Amy Vidailhet ».




En remontant cette sympathique vallée, on s'aperçoit que les prévisions étaient un peu optimistes, un petit coup de blanc s'est invité sur le chemin. Nous espérions en secret pouvoir glisser nos doigts dans quelques fissures patagones mais il faudra se contenter de la glace. Nous remettons le couvert avec notre matériel peu adapté, cette fois ci on prend quand même deux brins de corde!

Maëlle commence à en avoir marre de mes conneries



Le lendemain, la rimaye me réveille un peu et il faut grimper avec les deux piolets pour franchir ces quelques mètres délicats. Une fois au relais, je lui fait descendre nos armes pour que son âme de glaciairiste puisse s'exprimer pleinement.



Une belle chatière de glace solide nous déroule son tapis bleu jusqu'au col ou nous faisons demi tour.




Nous sautons ensuite dans un bus pour Bariloche, un voyage de 24h bien sordide dans cet autocar vraiment pas confortable. Mieux vaut payer deux fois plus cher pour profiter d'un bon vol!
Cette ville, bien plus au Nord, possède un climat sympa comparé à celui de Chalten. A tel point d'ailleurs que bon nombres de nazis on finit leurs jours ici, cette contrée rappelant apparemment la suisse.
Quelle histoire ça aussi...

On laisse donc filer la fin des vacances en profitant des bières artisanales vraiment démentes, du lac et des falaises mais surtout du Dulche de Leche. Cette pâte complètement mythique nous accompagnera dans nos varappes et n'en finira pas de nous tirer vers le bas... mais c'est trop bon!


Grimpeur dans le site de Pared Blanca



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